Le déficit foncier est un mécanisme fiscal encore trop méconnu, alors qu’il constitue un levier puissant pour les investisseurs immobiliers souhaitant réduire leur imposition tout en valorisant leur patrimoine. Contrairement à d’autres dispositifs fiscaux comme la loi Pinel ou le LMNP, le déficit foncier repose sur un principe simple : imputer les charges et travaux réalisés sur un bien immobilier locatif sur ses revenus fonciers imposables.
Dans cet article, nous allons détailler son fonctionnement, ses avantages, ses conditions d’éligibilité et les meilleures stratégies pour en tirer parti.
Le déficit foncier correspond à la différence négative entre :
les revenus fonciers perçus (loyers)
et les charges déductibles (travaux, intérêts d’emprunt, taxes, frais de gestion, etc.).
Lorsqu’un propriétaire bailleur réalise d’importants travaux de rénovation, il peut générer plus de charges que de loyers encaissés. Cette situation crée un déficit foncier qui peut être imputé sur son revenu global dans la limite de 10 700 € par an, réduisant ainsi directement son impôt sur le revenu.
Un investisseur possède un appartement ancien loué pour 8 000 € par an.
Il engage 20 000 € de travaux de rénovation énergétique.
Loyers : 8 000 €
Charges (travaux + autres frais) : 22 000 €
Résultat : –14 000 € (déficit foncier)
👉 Sur ces 14 000 € :
10 700 € peuvent être déduits du revenu global (et donc réduire directement son impôt).
Le solde, soit 3 300 €, est imputé sur ses futurs revenus fonciers pendant 10 ans.
Pour bénéficier du mécanisme, toutes les dépenses ne sont pas éligibles. Voici les principales charges déductibles :
Travaux d’entretien et de réparation
Ravalement de façade
Réfection de toiture
Mise aux normes électriques
Remplacement de chaudière
Travaux d’amélioration (mais pas de construction ni d’agrandissement)
Installation d’une salle de bain moderne
Amélioration énergétique (isolation, double vitrage)
Installation de chauffage plus performant
Autres charges
Taxes foncières
Primes d’assurance propriétaire non occupant (PNO)
Frais de gestion locative
Intérêts d’emprunt (mais uniquement imputables sur les revenus fonciers, pas sur le revenu global)
Pour être éligible, l’investisseur doit respecter plusieurs conditions :
Le bien doit être mis en location nue (non meublée).
La location doit durer au minimum 3 ans après l’imputation du déficit.
Le bien doit générer des revenus fonciers soumis au régime réel d’imposition.
Les travaux doivent concerner uniquement de l’entretien, de la réparation ou de l’amélioration, et non de la construction.
Réduction immédiate d’impôt
Jusqu’à 10 700 € par an déductibles du revenu global.
Permet de baisser le taux marginal d’imposition.
Optimisation sur plusieurs années
Le solde du déficit est reportable sur 10 ans.
Valorisation du patrimoine
Les travaux améliorent la valeur du bien et le confort des locataires.
Augmente le potentiel de revente.
Pas de plafonnement global des niches fiscales
Contrairement à la loi Pinel ou Denormandie, le déficit foncier ne rentre pas dans le plafonnement global de 10 000 €.
Cibler l’immobilier ancien avec travaux
Le déficit foncier est particulièrement adapté à l’acquisition d’immeubles anciens nécessitant de lourdes rénovations.
Planifier les travaux
Regrouper les travaux sur une même année permet de maximiser l’impact fiscal.
Associer déficit foncier et emprunt
L’effet de levier du crédit immobilier permet de financer les travaux tout en profitant d’une déduction fiscale.
Diversifier ses investissements
Un investisseur peut panacher entre déficit foncier, Pinel, LMNP, etc. afin de réduire ses impôts de manière optimisée.
Pinel : réduction d’impôt directe mais contraintes fortes (zonage, loyers plafonnés).
LMNP : amortissement comptable intéressant, mais uniquement en meublé.
Déficit foncier : flexibilité, applicable partout en France, sans plafond global.
👉 Le déficit foncier se démarque par sa souplesse et son absence de plafonnement des niches fiscales.
Penser que tous les travaux sont déductibles (construction exclue).
Oublier l’obligation de mise en location nue pendant 3 ans.
Ne pas anticiper la trésorerie nécessaire pour financer les travaux avant avantage fiscal.
Mal choisir le régime d’imposition (micro-foncier vs régime réel).
Le déficit foncier s’adresse en priorité à :
Des investisseurs fortement imposés (TMI à 30 %, 41 % ou 45 %).
Des propriétaires de biens anciens nécessitant des rénovations.
Ceux qui souhaitent alléger leur fiscalité tout en valorisant un patrimoine.
Le déficit foncier est un outil fiscal particulièrement puissant pour les investisseurs immobiliers. Il permet non seulement de réduire son impôt sur le revenu de manière significative, mais aussi de valoriser son bien immobilier grâce à des travaux de rénovation. Accessible à tous les propriétaires bailleurs sous le régime réel, il constitue une stratégie incontournable pour qui souhaite conjuguer optimisation fiscale et constitution de patrimoine.
👉 En résumé, le déficit foncier est la solution idéale pour les investisseurs imposés qui veulent transformer leurs charges en avantage fiscal tout en sécurisant leur avenir patrimonial.
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